Le champagne est à nouveau sorti du frigo chez Alpecin-Deceuninck. Quatre jours après la victoire de Mathieu van der Poel à Milan-Sanremo, Jasper Philipsen s’est imposé dans le vent et la pluie à la Classic Bruges-La Panne. Il a devancé au sprint ses trois compagnons d’échappée.
150 coureurs ont pris le départ de l’épreuve depuis Bruges, sous un ciel gris. La pluie s’est ensuite rapidement invitée au-dessus du peloton et s’est chargée de pimenter encore la course avec l’aide, en prime, du vent. Les ingrédients étaient donc réunis pour vivre trois passages épiques dans les Moëres tant redoutés.
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A raison. Dès le premier passage à plus de cent kilomètres de l’arrivée, Jasper Philipsen s’est chargé de secouer le cocotier. L’échappée matinale de cinq hommes (Jonas Rutsch, Mathis Le Berre, Louis Benixden, Jens Reynders et Milan Fretin) voyait alors son avance fondre tandis que le peloton explosait derrière.
Fabio Jakobsen, l’un des grands favoris, avait manqué le bon coup mais parvenait à recoller suite à un regroupement.
Rebelote lors du deuxième passage par les Moëres. Un éventail de 18 coureurs se formait, ces derniers prenant cette fois définitivement la poudre d’escampette. Jakobsen n’avait pas manqué le bon wagon, à l’image de Philipsen, Dylan Groenewegen, Pascal Ackermann, Yves Lampaert et Edward Theuns.
A quatre à l’arrivée
La sélection allait à nouveau s’opérer dans le troisième et dernier passage par les Moëres. Ils n’étaient que trois à pouvoir prendre la roue de Philipsen: Lampaert, Olav Kooij et Frederik Frison de justesse.
Ce quatuor ralliait donc ensemble l’arrivée et se disputait la victoire. Frison lançait le premier les hostilités dans le dernier kilomètre. En vain. Au sprint, Philipsen imposait sa pointe de vitesse et devançait sur la ligne le Néerlandais Kooij, Lampaert complétant le podium.
Philipsen: “J’avais envie de faire la course”
Jasper Philipsen s’est montré le plus costaud entre Bruges et La Panne, décrochant un succès mérité. “Je savais ce matin que ce ne serait pas un simple sprint massif”, expliquait le coureur de la formation Alpecin-Deceuninck. “Il restait encore pas mal de gars rapides dans le groupe de tête après le premier écrémage, mais j’avais envie de faire la course. Nous sommes finalement sortis à quatre. Ce fut très difficile aujourd’hui à cause du froid, mais je suis fier de la manière avec laquelle nous avons roulé en équipe aujourd’hui.”
Kooij: “Je n’ai pas commis d’erreur”
Sur le podium, Olav Kooij a également été fleuri en qualité de meilleur coureur de moins de 23 ans. Le Néerlandais acceptait par ailleurs sa deuxième place. “J’ai pris la bonne roue en prenant le sillage de Jasper, mais il était tout simplement plus fort aujourd’hui. J’ai essayé mais je n’en pouvais plus. Je n’ai pas vraiment commis d’erreur et je dois donc me satisfaire de cette deuxième place. »
Lampaert: “J’espère que la forme va crescendo”
Yves Lampaert s’était imposé à La Panne en 2020 mais doit se contenter cette année de la troisième place. “Je pensais que j’aurais pu le faire au sprint car les autres gars avaient déjà beaucoup travaillé, mais je n’étais finalement pas assez rapide pour gagner. Je suis tout de même content de ma forme actuelle. Je suis proche du top, j’espère pouvoir garder cette forme jusqu’à Roubaix.”
